Le 20 Août 1953 une journée qui est restée ,durant toute ma vie ,persistante dans ma mémoire . J’étais un enfant de 7 ans ou 9ans (mon père disait que je suis né le 2 FEVRIER 1944,alors que l’état civil ma date de naissance était 1946) je sortais donnant la main à mon père pour aller acheter le lait du matin à la sortie de derb Kalloti qui s’ouvrait sur la route de Médiouna près de garage Allal,lorsque des soldat sénégalais et des légionnaire armés, nous ont interdit de sortir du quartier,mon père se mettait à questionner on lui commandait de se taire de se terrer et de rester chez soi jusqu’à nouvel ordre En retournant à la maison mon père se mettait à créer une anthène pour pouvoir entendre la radio du Caire “soute Al Arabe” ,c’est alors qu’il a appris que le Roi Mohamed V a été détrôné et mis en exil lui et sa petite famille. Mon père recevant cette nouvelle se mettait à crier : C’est une grande injustice qu’a commis ces colon de malheur,je n’ai jamais vu mon père dans cette colère hystérique arpentant la maison de long en large et disant à haute voix : Il faut que tout le peuple sache cette écoeurante nouvelle !
Depui cette date je ne pouvais plus supporter d’injustices et je confrontais verbalement étant enfant et politiquement étant adulte, en participant à toutes les manifestations pour le retour de Mohamed V à son trône ,pour l’indépendance du Maroc et pour une vrai démocratie en tant que militant de gauche radicale. Le glaive et le bât qui me blesse encore ce sont ces injustices sociales qui enveniment la vie des citoyens(es) et cette oppression aveugle qui frappe les militants du peuple.
Abderrahman Kabbaj